[WEBINAR] Lancer son activité d'entraîneur
L’entraînement : faire de sa passion son métier !
Les sports d’endurance, comme la course à pied, le triathlon ou le Trail bénéficient d’un engouement général de la population. Si l’on s’intéresse à la pratique du running, les chiffres de l’Observatoire du running 2024 font ressortir que 12,4 millions de français pratiquent la course à pied, dont 8 millions régulièrement.
On comprend donc que cet engouement s’accompagne aussi d’une volonté d’accompagnement en pleine croissance. C’est donc pour cela que de nombreux pratiquants se dirigent vers des entraîneurs individuels, qui sont, eux aussi, de plus en plus nombreux.
Ainsi, nous avons décidé de convier des entraîneurs déjà bien établis afin de répondre aux principales interrogations que l’on peut rencontrer lorsque l’on souhaite, nous aussi, nous lancer dans cette activité.
Rémy Marcel est un Ultra-Traileur expérimenté avec de nombreuses performances sur des courses de renoms comme les Templiers ou l’UTMB. Il a fondé sa propre structure d’entraînement, Liike Coaching, où il accompagne principalement des Traileurs.
Ensuite, nous avons reçu Tanguy Hertzog, diplômé d’État en Cyclisme Traditionnel et actuellement entraîneur au Pôle Espoir Féminin de Chambéry. Il possède également sa propre structure d’entraînement, Endurance Training, dans laquelle il accompagne des athlètes en sports d’endurance (cyclisme, running et triathlon).
Enfin, Maxime Lopes nous a apporté son expérience, notamment en termes de communication, en tant qu’expert des réseaux (YouTube, Instagram, X…). Il entraîne de nombreux coureurs sur route de tous niveaux avec sa structure RunWise, tout en ayant lui-même un niveau élite sur cette discipline avec un temps de 2 heures et 15 minutes au marathon.
Par où commencer pour se lancer ?
Afin de commencer son activité d’entraîneur et pour l’exercer de façon rémunérée, la formation est obligatoire. Parmi les formations qui permettent cela, on retrouve le BPJEPS, le DJEPS, le parcours universitaire comme le propose la licence STAPS. Ces diplômes permettent d’obtenir la carte professionnelle d’éducateur sportif, qui autorise l’entraîneur à exercer.
Comment monter sa structure d’entraîneur ?
Pour cette partie, Rémy Marcel témoigne de sa propre expérience en tant que fondateur de Liike Coaching. Si aucune obligation est nécessaire pour entraîner de manière non rémunérée, le cas contraire n’est pas valable.
Ainsi, l’entraîneur se doit de choisir une structure juridique. Les trois principales évoquées sont la micro-entreprise, l’entreprise individuelle ou l’EURL (qui se rapproche de la SARL). Ce choix va engendrer différentes contraintes et obligations pour l’entraîneur. Rémy Marcel nous résume les principales caractéristiques de chacune d’entre elles.
La micro-entreprise
Pour commencer, la micro-entreprise a l’avantage d’une création plutôt simplifiée, gratuite, avec peu d’obligations et de charges fixes.
Cependant, le chiffre d’affaires que l’on génère sous une micro-entreprise est limité. De plus, ce statut ne permet pas à l’entraîneur de déduire ses frais professionnels qu’il pourrait avoir dans le cadre de son activité.
L’entreprise individuelle
Avec ce statut, on réussit à dépasser certaines contraintes évoquées pour la micro-entreprise. À l’inverse, les avantages de la micro-entreprise ne sont pas valables pour l’entreprise individuelle. Succinctement, la création reste plutôt simplifiée, la déduction des frais liés à l’activité est possible et le chiffre d’affaires n’est pas limité.
Les obligations comptables sont plus contraignantes, ce qui nécessite souvent de faire appel à une personne compétente pour cette partie, comme un expert-comptable.
L’EURL ou la SARL
Si cette option est envisageable pour des plus grosses structures, elle est difficilement applicable lorsque l’on souhaite se lancer dans l’activité d’entraîneur. Cela s’explique par ses coûts plutôt conséquents ou les lourdes formalités nécessaires.
Le statut de micro-entrepreneur est souvent l’idéal pour se lancer. Il permet d’éviter les risques liés à un fort investissement, tout en sachant que l’entreprise pourra évoluer par la suite en fonction de son activité.
Dans ce webinar, Rémy Marcel développe les avantages que représente ce statut juridique.
Pour obtenir davantage de renseignements sur la micro-entreprise, cliquez ici.
Indépendant ou salarié ?
La seconde question qui vient se poser pour lancer son activité est le choix de l’indépendance ou du salariat. Pour nous éclairer sur le sujet, Tanguy Hertzog nous présente les grandes caractéristiques de chaque option. Ici encore, les avantages de l’un vont constituer les inconvénients de l’autre.
Si l’on s’intéresse au statut d’indépendant, il consiste à exercer son activité en tant qu’entrepreneur, sans lien de subordination avec un employeur. Il permet d’avoir une flexibilité au niveau de ses horaires, sans lieu de travail précis et de travailler pour soi. L’avantage est également qu’il permet de choisir une clientèle diversifiée si on le souhaite, ce qui n’est pas toujours le cas avec le salariat.
Le salariat, caractérisé par le fait que le salarié possède un employeur, est souvent plus strict, mais il permet de s’assurer d’un salaire régulier, en contrepartie de son travail. Ce statut est plus sécurisant pour l’entraîneur, qui aura aussi moins d’administratif à gérer. Les moyens de l’entreprise dans laquelle le salarié exerce peuvent aussi aider à accéder à plus de matériel qu’en tant qu’indépendant.
Pour lancer son activité d’entraîneur, il convient donc de se poser toutes ces questions au préalable. On voit que le choix de l’indépendance peut être plus intéressant dans certains cas, malgré ses inconvénients. Ensuite, la question du choix de structure juridique est également un point important et qui demande une certaine réflexion.
Par ailleurs, Rémy Marcel revient sur le fait qu’une structure développée contenant plusieurs salariés a plusieurs avantages : mutualisation des réseaux, de la communication mais aussi des compétences (musculation, nutrition, préparation mentale…). On peut également évoquer le fait que cela permet de diminuer les frais fixes comme ceux liés aux publicités. Pour un fonctionnement optimal, il faut s’assurer d’une bonne collaboration et que chaque membre ait la même vision de développement.
Se lancer à plein temps ou à mi-temps ?
Riche d’une expérience de plus de dix années dans l’entraînement en ligne, mais aussi sur le terrain, Rémy Marcel vient nous donner ses conseils pour cette gestion du temps. Il s’est posé la question du temps plein ou du temps partiel (avec un emploi en complément de son activité d’entraîneur) lorsqu’il a arrêté son activité de comptable pour se lancer dans l’entraînement.
Les principaux avantages du temps partiel qu’il recense sont les suivants : avoir une part de revenu fixe (grâce à son autre activité autre) et la conservation d’une vie hors du monde du sport. Cependant, il peut être difficile de gérer deux activités en parallèle, surtout lorsque l’activité d’entraîneur vient à se développer de plus en plus, ce qui est souvent recherché. La charge de travail peut donc être un frein à cette pratique à temps partiel.
Le temps plein permet une meilleure gestion de son temps, puisque la surcharge de travail ne pourra venir que de cette activité et sera donc plus facile à gérer. De plus, la pleine implication dans l’entraînement peut engendrer une prestation plus qualitative. En revanche, si l’on est indépendant, le travail d’équipe sera absent et l’entraîneur aura facilement tendance à orienter toute sa vie autour du sport.
Pour trouver un bon équilibre dans leur activité, certains choisissent aussi d’exercer à mi-temps dans un club ou une structure, puis de consacrer l’autre partie de leur temps à leur propre activité d’entraîneur indépendant.
Trouver ses premiers clients
Comprendre les différentes motivations
En tant qu’entrepreneur, Maxime Lopes vient livrer ses conseils pour un entraîneur qui souhaite trouver ses premiers clients lors de sa phase de lancement. Il débute son intervention en nous précisant qu’il n’est pas toujours indispensable de faire payer ses premiers clients, notamment lorsqu’il s’agit de son cercle proche, ce qui est souvent le cas (amis, famille…). En revanche, la professionnalisation apparaît nécessaire à partir d’un certain moment, puisque l’entraîneur aura tendance à apporter moins de valeur au service qu’il propose gratuitement.
Tout d’abord, il est important de comprendre les différentes motivations qui font qu’un sportif s’oriente vers un entraîneur. Il peut s’agir d’une volonté de performer à un meilleur niveau, de déléguer une charge mentale, de se remettre d’une frustration. On peut aussi souhaiter retrouver une relation avec son entraîneur, ou retrouver une communauté, chose qu’il est possible d’obtenir seulement si l’entraîneur possède une structure assez développée. Ensuite, l’athlète va choisir tel ou tel entraîneur en fonction de différents critères, plus ou moins rationnels.
Pour trouver ses premiers clients, l’entraîneur doit donc être conscient de tous ces aspects qui entrent en jeu dans le choix d’aller vers une personne et pas une autre. Ainsi, il va pouvoir appuyer certains points, comme ses propres performances (qui ne sont pas toujours gages de qualité dans l’entraînement) ou sa personnalité afin d’attirer des clients.
S’adresser au bon public
Tanguy Hertzog ajoute qu’il est important de bien connaître ses compétences en tant qu’entraîneur. Pour trouver ses premiers clients, il faut revendiquer ses compétences en termes d’entraînement (quelles disciplines, quelles mesures utilisées…), mais aussi ses envies. Il faut également savoir vers quel type d’entraînement on s’oriente, du plus amateur au plus professionnel. Tout cela permettra de ne pas entraîner des personnes qui ne correspondent pas à la clientèle souhaitée. Cette définition globale de notre cible nous aide à actionner les différents leviers d’action possibles, une fois que l’on aura défini ses offres. Pour se faire connaître, plusieurs moyens sont possibles : s’appuyer sur son réseau, participer à des événements…
Parmi nos trois intervenants, toutes les manières de se faire connaître pour lancer l’activité ont été utilisées. Rémy Marcel a réussi à avoir ses premiers clients après s’être déjà fortement engagé dans la vie associative de sa région. Maxime Lopes et Tanguy Hertzog ont davantage utilisé les réseaux sociaux, qu’ils ont mis en lien avec leur compte personnel. Finalement, on trouve un point commun aux trois profils, qui est l’utilisation de leur réseau (entourage) pour aller chercher des premiers clients.
Comment fidéliser sa clientèle ?
Pour introduire ce sujet, Rémy Marcel rappelle les raisons qui doivent pousser l’entraîneur à fidéliser sa clientèle. Cette fidélisation va permettre notamment de :
- Pérenniser son entreprise
- Créer une relation durable avec ses athlètes
- Instaurer un climat de confiance...
Malgré tout, la fidélité reste quelque chose qui s’inscrit sur le long terme. Pour obtenir des clients fidèles, l’entraîneur doit toujours penser à améliorer l’expérience client en répondant à ses attentes. L’entraîneur peut aussi proposer des services différents pour enrichir sa communauté, comme le fait Rémy Marcel avec l’organisation de stages Trail. Le suivi de l’athlète après ses échéances, qui peut se faire avec un bilan de saison, est aussi important.
La fidélisation de la clientèle dépend donc de la qualité de votre prestation. Cela se fait aussi par le bouche-à-oreille, mais aussi en créant des systèmes dédiés comme le parrainage.
La communication : le point de passage obligatoire
Aujourd’hui, que l’on soit familier ou non avec la communication, il est primordial d’utiliser tous les outils à disposition pour se développer. Une bonne communication se doit d’être cohérente et cela passe par la définition de son identité visuelle.
Tout d’abord, certains points sont plus importants que d’autres. Par exemple, le développement d’une gamme textile ou de produits dérivés en lien avec sa marque apparaîtra dans un second temps. Premièrement, voici les principaux points à prioriser pour se développer :
- Création de son site Internet et d’un blog
- Création de sa page sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, X…)
- Présence sur des plateformes spécialisées comme Strava
Ensuite, il faut également se renseigner sur l’impact que peut avoir chaque média et adapter son contenu en fonction du support. Par exemple, sur les réseaux sociaux, une publication régulière est importante mais elle le sera moins sur LinkedIn que sur Instagram.
Les expériences partagées par Tanguy Hertzog et Maxime Lopes sur les réseaux sociaux montrent que c’est un média quasiment indispensable aujourd’hui. C’est par cet intermédiaire qu’ils ont réussi à trouver la majorité des athlètes qu’ils entraînent. D’autres réseaux peuvent aussi être très pertinents à utiliser comme la plateforme YouTube que Maxime Lopes vient mettre en avant. Cependant, le temps nécessaire à la création d’un contenu qualitatif sur YouTube est souvent plus important.
Dans un second temps, d’autres moyens vont aider à communiquer son travail :
- Support print à distribuer sur des événements
- Présence sur des événements
- Communication dans la presse, radio…
Pour terminer, Maxime Lopes rappelle qu’il est important de fournir du contenu de qualité sur les réseaux et de prendre le temps de s’approprier chaque plateforme en essayant de nouvelles choses. Tout cela n’est pas toujours évident pour l’entraîneur qui doit garder à l’esprit que son activité principale reste sa fonction d’entraîneur. C’est aussi pour cela que Maxime Lopes conclut en insistant sur le fait que l’utilisation d’outils pour optimiser son temps et automatiser certaines tâches chronophages peut s’avérer très payante sur le long terme. On parle ici d’outils tels que des calendriers en ligne, des plateformes de paiement ou autres.
Nous espérons que ce webinar vous encouragera à vous lancer si vous hésitez encore ! Le webinar complet avec tous les détails est disponible en replay en cliquant sur l'image ci-dessous :